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Papier en deuil, feuille au panier

sur 21 juillet 2025

Play Pause Unmute Mute
L'usine haute

Cette feuille de papier qui invite les mots à jouer ensemble, cette scène où se joue le théâtre de la réflexion, ce support immaculé qui accompagne, non sans embûches, l’écriture sur son chemin de vie, nous révèle toute la genèse d’une pensée. Ecrire, n’est-ce pas se tromper, raturer, reprendre et choisir pour enfin donner corps à ses émotions ? Oui, le papier respecte l’itinéraire parcouru et sans juger, dévoile les doutes, les peurs, les humeurs de l’auteur. Le papier accepte le brouillon, il autorise l’erreur, il est la mémoire du chemin emprunté. Par la lecture du brouillon, on pénètre les coulisses de la pensée pour mieux comprendre son déroulement, au début hésitant puis plus confiant par la suite.
Compagnon fidèle, le papier transporte l’écrit pour traverser l’histoire ensemble. Blanc et souple au sortir de l’imprimerie, c’est beaucoup plus tard, avec un parfum de vieux papier, le teint jauni et raidi par l’âge et les passages de main qu’il sera repéré chez le bouquiniste ou ranger sagement dans la bibliothèque d’un passionné ou bien secrètement au fond d’un tiroir.
Solide, fier et droit à l’aube de sa vie, c’est écorné, plié, froissé, parfois amputé qu’il se retrouve au couchant de son règne mais toujours aussi fier d’avoir transmis.
Disponible, serviable à souhait, toujours présent pour recueillir quelques notes griffonnées, le début d’une idée, des chiffres ou bien une esquisse, un dessin ou tout simplement un gribouillis, il est le pendant de notre mémoire, de notre inconscient, parfois même, le confident de nos états d’âme devenant ce confesseur silencieux qui nous conduit délicatement vers notre introspection.
On le gratte, on le corne, on le peint, on le façonne, on le mâche, on le coupe, on le colle, on l’envoie au bout du monde, on le brûle, on le recycle, on le troue… Le papier, ce compagnon que l’on croyait immortel, disparaît au fil du temps. Terminées les cocottes en papier, finies les boulettes, les tâches d’encre, adieu les petits billets doux, les lettres parfumées…
Désormais, dans ce monde devenant tout numérique, le papier s’éclipse lentement. Avec lui, nombreux gestes quotidiens vont disparaître au profit d’autres plus rapides, plus froids, plus stériles.
Néanmoins, le marché du livre imprimé ne s’est jamais aussi bien porté et par ailleurs, ne dit-on pas, dans les cabinets de psychologues, qu’écrire sur le papier structure la pensée ? Alors, dans ces conditions, où se dirige-t-on ? Affaire à suivre…

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