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La cimentière, une bête humaine

sur 26 mai 2025

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La cimentière

La cimentière, une gigantesque cimenterie, un exosquelette monstrueux doté d’une tête énorme aux mandibules démesurées pour aspirer, saisir, écraser ou couper sa pitance, une gueule reliée à un intestin géant qui défèque une poudre, une poudre grise, une saloperie de poudre acide, mortelle, qui vous ronge les os, vous troue la peau, vous colmate les viscères, corrompt votre sang, une poudre corrosive qui vous prend la vie, votre vie, une vie d’automne sans avenir, sans joie, tout en souffrance, tout en violence avec souvent pour seuls compagnons une leucémie, un carcinome, un ichtyose de la peau, ces nouveaux amis qui devenus intimes vous accompagnent jusqu’au dernier jour. Broyeuse d’êtres humains, veuve noire des temps modernes, elle se pourvoit dans la vallée en jeunes gens, forts, beaux et généreux, desquels elle extrait substance vive, jeunesse, dynamisme, force, pour grossir encore, produire davantage, toujours plus, oui toujours plus.
Bruits, chocs, hurlements, décibels, explosions, râles, chutes, cris, sirènes, pleurs, tout un vacarme mécanique de machines et d’hommes, jours et nuits, sans répit. La cimentière ne s’arrête jamais, jamais rassasiée, elle en redemande encore et encore, de la vie, du sang, tout ça pour expurger une fiente sèche, une sale chose. Cette mante religieuse industrielle, hors normes, exige de ses jeunes amants crédules, obéissance, discipline et générosité, pour les diminuer, les asservir avec des cadences infernales, et en échange, rien, sinon le poison chimique, l’abrutissement, l’accident, la vieillesse précoce, l’enfer tout simplement. Oui, il s’agit bien d’un marché de dupes. Que peut-il bien naître de cet accouplement, sadomasochiste si ce n’est stérilité et acidité, oui, je me le demande ! Cette condition humaine n’est qu’anomalie, déviance et détournement de l’homme par lui même. La haut, chez la bête, on ne s’évade pas, on est comme prisonnier, tous les matins on y revient pour bosser, en baver, s’épuiser, y mourir, on n’est plus que mécanique, réflexe, une machine dans la machine, résister quelque temps, peut-être, inutilement, car très vite s’installe la résignation, l’espoir n’est plus, seul le rêve pour s’échapper, pour vivre autrement, non, même pas, ce n’est pas permis, quelques éclats peut-être, car la cimentière vous prend, vous possède, vous dépossède, vous lobotomise, seuls des supers pouvoirs ou bien la coke pourraient… Pourraient quoi ? Non, laissez tomber, ce n’est que pure imagination !

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